Le transport urbain, priorité des autorités casablancaises

04 juin 2020

Avec près de 4,2 millions d’habitants, Casablanca est la ville la plus peuplée du Royaume et aussi la plus dynamique sur le plan économique. La problématique du transport s’est posée depuis les années 70 et plusieurs plans et programmes ont été mis en place. Ces dernières années, une politique de transport, volontariste, a été initiée, avec l’introduction du tramway, moyen de transport capacitaire et en site propre et la mise à niveau du transport urbain par autobus, entre autres mesures prises. Il faut dire que les Casablancais réalisent 6 millions de déplacements chaque jour, dont 62% par marche à pied, 7% en grands taxis, 12% en voiture et uniquement 13% en transport collectif. De ce fait, une politique renforçant le rôle principal du transport collectif et anticipant la demande future est plus que nécessaire.

Pour ce faire, la société de développement local (SDL), Casa Transport a été créée en 2009 et a été chargée de la planification du transport urbain dans la métropole, essentiellement à travers la planification, les études et la réalisation des lignes de transport en commun en site propre : 4 lignes en mode tramway totalisant 76 km, et 2 lignes en mode busway, bus à haut niveau de service, totalisant 22 km.

 

Le bus.

Suite à l’achèvement de la durée contractuelle du délégataire du service de transport en commun par bus, Alsa Al Baida, est depuis le 1er novembre 2019 le nouvel opérateur des bus sur le territoire de l’Etablissement de Coopération Intercommunale «Al Baida», qui représente 18 communes. Un parc provisoire d’environ 400 bus assure le service de transition en attendant la mise en service de la nouvelle flotte de 700 bus neufs, programmée pour 2021.

Pour ce qui est du parc des 700 bus neufs dont une partie est montée au Maroc (Skhirate), il a fait dernièrement l’objet d’une visite de contrôle d’une délégation composée entre autres des représentants de la ville, pour inspecter le prototype et s’enquérir de l’avancement du montage des bus. Ces nouveaux bus munis d’une rampe pour personnes à capacité réduite et d’espaces dédiés aux personnes à mobilité réduite, sont d’une longueur de 12 mètres et possèdent 33 places assises.

L’acquisition du maté­riel roulant neuf et la mise à niveau du réseau de transport par bus nécessi­teront une enveloppe de 1,1 milliard de DH.

 

Le tramway.

Inauguré par Sa Majesté le Roi et lancé en décembre 2012, le tram de Casablanca a permis de répondre à une demande de mobilité des casablancais et d’atténuer une partie de la problématique de la circulation au niveau de la ville. Le tramway, assurant un service de qualité par son confort et sa régularité, est devenu partie intégrante de la ville et façonne la socio-psychologie de ses habitants. En 2019, le réseau est composé de deux lignes totalisant 47,5 km avec 70 stations. Ainsi, le 31 décembre 2019, on dénombrait en moyenne 140 000 voyages par jour ouvré sur la ligne T1, et 80 000 voyages sur la ligne T2 et le record de fréquentation a été atteint le 2 octobre 2019, avec 243 708 voyages sur les deux lignes, d’où la nécessité de réaliser d’autres lignes pour répondre au besoin et couvrir l’ensemble du territoire

Prévues par le Schéma directeur d'aménagement urbain (SDAU) et le Plan de déplacement urbain (PDU), les lignes T3 et T4 seront d’une longueur respectivement de 14 km et 12,5 km. La ligne T3 reliera les boulevards Abdelkader Essahraoui, Idriss El Allam, Idriss Al Harti, Mohammed VI, à la Place de la Victoire au centre-ville et à la Gare Casa Port, tandis que la ligne T4 reliera les boulevards Okba Ibnou Nafiaa, Idriss Al Harti, Idriss El Allam, Forces Auxiliaires, Boulevard du Nil, Anoual, 10 Mars, Oulad Ziane à la Place de la Victoire, puis au Parc de la Ligue Arabe via la rue Allal El Fassi.

 

Des services diversifiés...

D’autres moyens de transport urbains assurent un service complémentaire au niveau du territoire de Casablanca, constitués des grands et petits taxis (environ 15.000),.

La politique de la commune de Casablanca vise justement à mettre en place une politique de mobilité durable, intégrée et inclusive proposant des services intermodaux des différents transports en commun comme une véritable alternative aux véhicules particuliers.