COP28 : Mme Rmili expose les solutions apportées par la Commune pour respecter les obligations de réduction des émissions de GES
11 décembre 2023
La Présidente du Conseil de la Commune de Casablanca, Mme Nabila Rmili, a présenté ce mercredi 06 décembre 2023, dans le cadre des activités de la COP28 à Dubaï, les solutions mises en œuvre par la Commune pour respecter les obligations d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) et les actions concrètes de décarbonation au niveau de la métropole casablancaise.
Lors d'un Side-event portant sur le thème « les autorités locales et la mobilité urbaine durable », et réunissant un parterre d'intervenants, Mme Rmili a d’emblée rappelé la stratégie nationale du développement durable adoptée le 25 juin 2017, visant à accélérer la transition du Maroc vers une économie verte et inclusive d'ici 2030.
Cette stratégie identifie des enjeux majeurs tels que la transition vers une économie verte, la mise en œuvre accélérée de la politique nationale de lutte contre le changement climatique, la vigilance particulière accordée aux territoires sensibles, la promotion du développement humain, et la réduction des inégalités sociales, a-t-elle expliqué.
Selon Mme Rmili, le secteur des transports, représentant 38% de la consommation nationale et contribuant à hauteur de 16% des émissions de GES, est le plus énergivore de l'économie marocaine. Cela nécessite l'instauration de modes de consommation et de production durables.
La Présidente de la Commune a ensuite mis en lumière les efforts déployés pour faire de Casablanca une capitale verte et réussir sa transition écologique. En tant que ville métropolitaine et capitale économique du Maroc, Casablanca concentre plus du tiers des établissements industriels et 55% des unités productives, avec près de 60% de la main-d’œuvre industrielle et 40% de la population active marocaine.
Avec des infrastructures de transport routier, ferroviaire, maritime et aéroportuaire, Casablanca assure plus de 40% de la mobilité nationale, reliant son aéroport, le plus grand du Maroc, à plus de 100 grandes villes internationales.
Mme Rmili a souligné que Casablanca est une métropole en mouvement quotidien, et dans la région de Casablanca-Settat, 76% de la population vit en zone urbaine, générant 5,6 millions de déplacements quotidiens, qui devraient dépasser les 8 millions d'ici 2030.
Cette mobilité croissante a incité les responsables de la Commune à envisager des solutions pour atténuer les émissions de GES et améliorer la qualité de vie des citoyens. Face à l'extension urbaine, à l'augmentation des déplacements et au nombre croissant de véhicules circulant dans la ville, Casablanca est exposée au risque d'une pollution extrême et à la dégradation de la qualité de vie, a souligné Mme Rmili.
Pour remédier à cette situation, il était impératif de mettre en place une batterie de mesures et programmes pour une meilleure efficacité énergétique, notamment la promotion des déplacements collectifs tels que les bus et le tramway, a-t-elle indiqué.
Dans ce cadre, la présidente de la Commune a indiqué que le plan d'actions communal 2023-2028 prévoit une kyrielle de projets visant à améliorer le quotidien des Casablancais, à établir les bases d'une ville verte, à réduire l'empreinte carbone, et à transformer Casablanca en une ville plus moderne, dynamique et créative.
Et d’affirmer : « Notre ambition est de positionner Casablanca comme une métropole durable et attractive, offrant un cadre de vie, des services de proximité et une offre d'animation de haut niveau à ses citoyens, ses entreprises et ses visiteurs », rappelant que 99 projets, dont 32 directement liés au développement durable pour un budget de 31,9 milliards de dirhams, figurent dans ce plan.
Parmi ces projets, 21 sont liés au secteur des transports (700 bus aux normes Euro 6, 4 lignes de tramway, 2 lignes de Busway normes Euro 6 sur une longueur de 97,5 km...) pour un coût de 24,3 milliards de dirhams, soit 61% du budget total du plan d'actions.
La mise en place d'un programme de mobilité volontariste est un engagement responsable envers le citoyen, a-t-elle assuré, citant des projets phares destinés à protéger l'environnement de la ville, tels que la création de parkings de stationnement pour décongestionner les centres-villes, la diminution du temps de recherche de place de 50%, la création de parkings relais augmentant de 20% la capacité de stationnement d'ici 2026, ainsi que des projets d'aménagement urbain et des carrefours équipés de systèmes de trafic intelligent.
Pour une restructuration urbaine et une amélioration de la qualité de l'air, le plan prévoit l'implantation de 14.000 arbres le long d'un corridor vert de mobilité, une diminution de 11% du trafic dans l'ère d'influence du réseau, une baisse de 15% des émissions de chaque polluant dans les zones d'influence du réseau, et une compensation carbone estimée à 44 357 TeqCO2/an, a fait savoir Mme Rmili, ajoutant que ces initiatives ambitieuses devraient contribuer à la protection de l'environnement et à la préservation de la qualité de vie de la population casablancaise.