La Commune de Casablanca… remporte le défi de la collecte et du transport des déchets ménagers et assimilés

03 décembre 2020

Le secteur de la propreté et de la collecte et transport des déchets ménagers et assimilés à Casablanca constitue depuis les dernières années l’une des préoccupations majeures des responsables de la gestion de la capitale administrative du Royaume. Le domaine de la propreté revêt une extrême importance pour les citoyen(ne)s du fait de ses répercussions sur leur santé et leur sécurité, en plus de leur qualité de vie, dans un environnement propre et dans une ville attractive qui s’est hissée au rang de première ville du pays en matière économique, en compétition pour un leadership régional, continental et mondial. 

Or, il est impossible à la ville de Casablanca de se lancer dans le défi de la compétitivité pour le leadership sans qu’elle ne tourne préalablement la page des anomalies et dysfonctionnements dans la gestion de la propreté et de la collecte et transport des déchets ménagers et assimilés, et sans qu’elle n’apporte des preuves à ses habitants et ses visiteurs quant à sa volonté et sa capacité à devenir une ville propre, tant dans ses avenues et boulevards que dans ses façades ou encore ses espaces publics, et même dans les rues de ses quartiers populaires et de ses quartiers industriels.

Et ainsi, le Conseil de la Commune de Casablanca, en collaboration totale, continue et efficace avec le ministère de l’Intérieur, a déployé depuis 2015 de grands efforts dans ce domaine, représentés d’une part par la gestion de la question de la résiliation des conventions signées avec les anciennes sociétés délégataires et, d’autre part, par l’élaboration d’une méthodologie avancée pour gérer l’étape suivante consistant en la mise en place d’une nouvelle génération de cahiers des charges ; ces derniers, fondés sur des référentiels distinguant les aspects techniques et le cumul d’expériences de la Commune et de la société de développement local qui était en charge du suivi de l’exécution de l’ancienne convention de gestion déléguée, en l’occurrence Casablanca Prestations. Dans cet objectif, une approche largement participative a été adoptée, impliquant l’ensemble des intervenants, à savoir les autorités, les départements gouvernementaux, les élus et les associations de la société civile ; un forum spécial a été organisé dans cette optique, auquel ont participé de nombreux experts et d’associations travaillant dans le secteur, en plus des représentants des différents départements gouvernementaux concernés. Tout cela a abouti à l’élaboration d’un cahier des charges nouveau et dédié à la gestion du secteur de la propreté dans la capitale économique du royaume.

Ces efforts ont permis la résiliation des conventions passées avec les anciens délégataires et la gestion de la période transitoire sans dépenses supplémentaires, avec le total appui du ministère de l’Intérieur, pour arriver à l’étape de l’élaboration de nouveaux cahiers des charges selon une approche largement participative et la mise en place d’une nouvelle génération de services dans ce domaine, et ce depuis 2018, ce qui a donné lieu, cette même année, à la création de la société de développement local « Casablanca Environnement ».

Et ainsi donc, la maîtrise du secteur de la propreté et de la collecte des déchets ménagers dans la plus grande ville du Maroc est désormais dévolue à deux entreprises qui sont ARMA (anciennement Derichebourg Casablanca) et AVERDA pour l’environnement, de sorte qu’il revient à chacune de ces deux sociétés chargées de la gestion de ce service vital de se concentrer sur un certain nombre de secteurs, chacun d’eux correspondant à l’une des huit préfectures d’arrondissements  de la ville.

De fait, la société ARMA a pris la responsabilité de la collecte et du transport des déchets dans les secteurs suivants :

  • La préfecture d’arrondissements Anfa (arrondissements Anfa, Sidi Bekyout, Maârif),
  • La préfecture d’arrondissements Mers-Sultan (arrondissements al Fida et Mers-Sultan),
  • La préfecture d’arrondissements Moulay Rachid (arrondissements Moulay Rachid et Sidi Othmane),
  • La préfecture d’arrondissements Ben Msick (arrondissements Ben Msick et Sbata).

Quant à la société AVERDA, elle a pris en charge les secteurs ci-après :

  • La préfecture d’arrondissements Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi (arrondissements Aïn Sebaâ, Hay Mohammadi et Assoukour Assawda ‘Roches Noires’),
  • La préfecture d’arrondissements Sidi Bernoussi (arrondissements Sidi Moumen et Sidi Bernoussi),
  • La préfecture d’arrondissement d’Aïn Chock,
  • La préfecture d’arrondissement Hay Hassani,

Chaque secteur a fait l’objet d’une convention spéciale et dédiée.

Les cahiers des charges et les nouvelles conventions portant sur le service de propreté de la ville comportent une série de conditions importantes comme l’obligation de résultats, la collecte nocturne des déchets pour éviter les problèmes d’une activité diurne (embouteillages, encombrements des voies, ralentissement de la circulation, pollution accrue, accidents…), en plus d’autres dispositions précisant la priorité accordée à la réalisation d’une collecte dans des conditions optimales des déchets ménagers et des déchets d’autres natures, en plus de l’aménagement d’espaces d’accueil et de traitement de ces déchets.

Ces opérations de collecte sont supervisées et contrôlées par des moyens électroniques, ce qui permet de suivre les engins de collecte des déchets et de la flotte de camions pour leur transport, aux fins de contrôler en temps réel l’ensemble du circuit grâce à la technologie du GPS. Pour leur part, les conteneurs sont équipés de systèmes de localisation pour éviter toutes anomalies, non-conformités ou vols. Par ailleurs, les différentes et diverses interventions des employés des deux sociétés sont orientées grâce à l’application constat propreté (ACP) qui recueille et véhicule les informations et rapports sur les dysfonctionnements aux superviseurs des deux délégataires.

Dans un autre registre, et du fait que la formulation de conditions précises de travail est nécessaire pour solutionner la problématique de la propreté dans une ville de la taille et de l’envergure de Casablanca, un budget très important a dû être programmé, estimé à 893 millions de DH par an, tel que prévu dans l’ensemble des conventions de gestion déléguée couvrant tous les secteurs et signées le 25 juin 2019. Cette enveloppe englobe le financement d’une flotte de 373 véhicules et d’un parc de conteneurs et de bennes composé de 35.700 unités, le tout servi par près de 6.000 agents de nettoyage.

La Commune de Casablanca a décidé d’affecter une enveloppe complémentaire de 230 millions de DH, confiée à la société de développement local « Casablanca Environnement », pour le suivi et le contrôle du respect des différentes conventions de gestion déléguée susmentionnées et aussi pour s’assurer des engagements des sociétés délégataires à procurer les moyens nécessaires pour garantir la propreté de la ville.

Il convient de noter que ces efforts financiers et logistiques consentis se rapportent à un travail consistant à collecter environ 4.000 tonnes de déchets par jour, et à les transporter sur une distance globale de 26.200 km parcourus quotidiennement à travers les rues et artères de la ville, pour assurer le traitement de 20.800 conteneurs chaque journée.

Aussi, et eu égard au volume important des déchets, il appartenait à la Commune de Casablanca de consentir des efforts techniques, organisationnels et humains conséquents, en plus des efforts financiers sus-indiqués. Et tout cela a abouti à une évolution aussi réelle que positive et visible en matière de propreté de la ville, comparativement aux situations antérieures.