Inondations : Réunion de la Commission des Equipements publics de la Commune de Casablanca

08 janvier 2021

Sur convocation du président du Conseil de la Commune de Casablanca, une réunion de la Commission des Equipements publics, du Patrimoine et des Services s’est tenue ce vendredi 8 janvier, aux fins de discuter du point unique inscrit à l’ordre du jour, portant sur la discussion autour des dernières pluies tombées sur Casablanca, les dommages occasionnés et les mesures prises et à prendre pour remédier à la situation et réparer les préjudices subis par les populations.

Dans son mot d’ouverture, le président de la Commission des Equipements publics, du Patrimoine et des Services M. Ahmed Benboujida a précisé que l’objectif de cette réunion extraordinaire est de trouver des solutions techniques à proposer aux Casablancais(e)s.

La réunion a connu la présence de M. Jean-Pascal Darriet, le directeur général de la société délégataire Lydec, en compagnie de plusieurs de ses collaborateurs.

Le Vice-président de la Commune M. Abdessamad Haiker a expliqué dans une déclaration au portail casablancaccity.ma que la réunion a été décidée sur initiative de M. le Président du Conseil et que « dans cette sombre soirée du mardi, et durant la nuit qui a suivi, nous avons tous été affligés et consternés de ce qui s‘est produit », ajoutant que la Commune, à travers sa présidence, a accompagné et orienté la société Lydec afin d’augmenter la fréquence et la nature de ses interventions de terrain pour solutionner le plus possible de problèmes issus de ces précipitations diluviennes.

Haiker a précisé qu’il était indispensable de convoquer les responsables de Lydec pour assister à une réunion avec les élus, pour qu’ils les rencontrent et écoutent par leurs voix les protestations, voire la colère, des habitants de la capitale économique. Le Vice-président a également expliqué la tenue de cette réunion pour s’enquérir des mesures anticipatives prises par l’entreprise pour affronter ces événements qui étaient au demeurant assez prévisibles, eu égard au fait que tout le monde avait pris connaissance des bulletins d’alerte de la Direction nationale de la Météorologie nationale.

De plus, M. Haikar a affirmé que la Commission se doit aussi d’interroger Lydec sur le respect de ses engagements contractuels, sachant que l’assainissement liquide relève de ses responsabilités, au regard des termes du contrat de gestion déléguée.

Et ainsi donc, le Vice-président de la Commune de Casablanca a insisté sur cette occasion de mesurer l’engagement de Lydec quant aux investissements contractuels qu’elle était tenue de réaliser à l’avènement de l’année 2021. Il est donc devenu nécessaire de savoir si ces investissements ont bien été engagés, au moins, au volume requis et si les travaux de maintenance qui relèvent également de la responsabilité contractuelle de Lydec ont été menés d’une manière régulière, essentiellement à l’approche de la saison des pluies.

En parallèle, la réunion de la Commission est, de l’avis de M. Haiker, une occasion de rappeler les différentes dispositions de la convention, portant sur le dédommagement des personnes face à ce type de problèmes et, ajoute le responsable, une occasion aussi pour les élus de faire leurs propositions pour l’avenir, à la lumière des données qui leur seront présentées.

Haikar a en outre précisé que cette réunion de la Commission est une étape, dans l’attente d’informer le Comité de suivi, une instance décisionnelle aux termes de la convention de gestion déléguée, qui est composé des représentants de la société Lydec, de l’autorité délégante et du ministère de l’Intérieur. Ce Comité doit recevoir les rapports techniques qu’il pourrait, au besoin, soumettre à une contre-expertise, pour convenir s’il y a eu ou non manquement à ses responsabilités. Et c’est au regard des conclusions tirées du rapport de Lydec et de la contre-expertise qui pourrait être demandée par l’autorité délégante que d’autres mesures pourraient être prises.

Haikar a par la suite appelé l’assistance à la nécessité d’ouvrir une réflexion collective pour mettre au point des solutions radicales, plus efficientes pour faire face et traiter cette menace permanente d’inondations à Casablanca, qui ne sont d’ailleurs pas nouvelles. Le responsable a rappelé que nombre d’infrastructures devaient voir le jour depuis une vingtaine d’années, mais qu’elles ne l’ont pas été au volume requis et nécessaire. « Je pense que nous avons là une occasion de rappeler que le président actuel du Conseil, à travers le Comité de suivi, a engagé des budgets substantiels et fort conséquents pour réaliser ces infrastructures, dans l’objectif de réduire au plus possible le danger de ces inondations dans certains points noirs et dans certaines zones historiquement connues, et dans l’objectif aussi d’y régler les problèmes potentiels».

Il a cité à cet effet le Super Collecteur Ouest, les entrées de Bernoussi, de Lissasfa et de Hay Sadri, plusieurs de ces projets ayant été achevés, livrés et mis en fonction, ce qui a évité des dégâts plus importants, ce qui ne plaise à Dieu. D’autres projets parmi ceux susmentionnés seront achevés et livrés courant 2021. Ainsi, « nous verrons au niveau du Comité de suivi quel sera le programme d’investissement qu’il conviendra de lancer en urgence pour régler radicalement et en profondeur ce type de problèmes », a expliqué M. Haiker, qui a appelé en outre à multiplier les investissements dans le domaine, en accélérant le rythme de réalisation du programme issu du Plan d’orientation de gestion des réseaux des eaux pluviales.

On notera que cette réunion a connu une grande affluence de MM. et de Mmes les élu(e)s représentant les 16 arrondissements de la ville.